lundi 8 décembre 2014

Addendum au billet précédent

Addendum, ou le heureux hasard des lectures conjointes.

Au cours de mon voyage au Chili, j'ai eu l'occasion de visiter, non loin de Valparaiso, une des plus belles maisons, située en bord de mer, de l'écrivain chilien Pablo Neruda, prix Nobel de littérature en 1971, la Isla Negra. Je fus aussitôt saisi par le charme étrange de cette habitation, mi demeure, mi bateau, emplie d'objets hétéroclites que le poète avait ramené des endroits les plus divers. Le texte de l'audioguide qui m'avait été remis attira mon attention presque instantanément par sa qualité, ce qui n'est guère le cas en général. Je suivis pas à pas les différentes descriptions des pièces et progressivement s'installa en moi une curieuse sensation, comme si le propriétaire des lieux, dont on avait rapporté puis mis les cendres dans la jolie tombe face au Pacifique, m'interpellait directement et personnellement au travers de mes pas silencieux et des objets qu'il offrait à mes regards curieux et admiratifs.

Depuis le début du voyage, je n'avais cessé de m'interroger sur le plan, la charpente comme j'aime ainsi à l'appeler, que je comptais adopter pour le livre que j'envisageais d'écrire suite à ce voyage. Il se devait d'être différent des précédents, d'abord parce que les pays décrits dans mes autres récits étaient différents, mais aussi parce que je désirais marquer une rupture, les deux continents, leurs populations, leurs coutumes, leurs histoires n'ayant rien en commun. J'arrivais bientôt au terme de ce long voyage, et je n'avais toujours aucune inspiration.

Soudain, dans l'une des dernières pièces que je visitai, écoutant presque religieusement le commentaire en français de l'audioguide, j'eus une révélation. En fait, ce fut lui, le poète, qui me la délivra, me l'offrit comme un présent suite à ma visite muette mais dont les accents, les chants intérieurs, exaltés, devaient être perceptibles à travers le temps. Je me souviens même avoir dit presque à haute voix " Oui, c'est cela, oui, c'est clair, je l'ai trouvée ma charpente, cette idée originale qui fera que mon livre sera différent !" Et, tout de go, je remerciais le grand poète dont je n'avais encore lu aucun des livres.


Ce matin, dans le métro parisien, je poursuivais la lecture de l'autobiographie de Pablo Neruda que je m'étais promis de me procurer dès mon retour en France, J'avoue que j'ai vécu. J'en étais déjà rendu au tiers du livre en quelques jours, tant le récit de ses pérégrinations à travers le monde (dont je connaissais pas mal des pays qu'il avait traversés) me captivait. Et je tombais sur ce commentaire à propos de Marcel Proust, plus précisément Du côté de chez Swann. Je venais de lire la veille ou l'avant-veille le texte dont il parlait et   relevais ces deux extraits que je trouvais tellement en phase avec les propos tenus dans le billet précédent :
"Du côte de chez Swann me fit revivre les tourments, les amours et les jalousies de mon adolescence. Et je compris que dans cette phrase de la sonate de Vinteuil, phrase musicale que Proust qualifie d'aérienne et odorante, non seulement on savoure la description la plus exquise du son passionnant mais aussi une mesure désespérée de la passion". 
Puis quelques lignes plus bas, encore plus étonnant :
"L'attrait que j'avais éprouvé n'avait été que littéraire. Proust, le plus grand poète du réel, dans sa chronique lucide d'une société à l'agonie qu'il avait aimée et détestée...".

Il ne m'en fallait pas davantage pour entendre l'écho, celui que le poète endormi pour l'éternité dans ce pays qui m'avait tant fasciné, me renvoyait par delà les ans. Ce ne pouvait être un pur hasard. Le Chili de Neruda, mais aussi de Coloane, et d'autres à venir sans doute, était définitivement entré au panthéon de mes pays favoris, à ce jour d'Asie centrale pour la plupart, et lui aussi ne me laissait pas indemne. 

samedi 6 décembre 2014

1965-2014, 49 ans...

Il y a quelques semaines, Paul Veyne, dont j'avais tant apprécié l'autobiographe, me donnait envie de relire L'éducation sentimentale de Flaubert. J'avais déjà lu la majeure partie de cet "hénaurme "écrivain et cette invite tombait à point, ne sachant quels ouvrages emporter avec moi au cours de ce prochain voyage vers les terres lointaines d'Amérique du sud. Il y aurait de longues heures d'avion et de toute façon, comme depuis toujours, il était inconcevable que je n'aie à portée de main au moins deux livres. J'ajoutai donc ce roman à une liste déjà longue d'objets à emporter .

Mais il m'en fallait trouver un second, minimum indispensable, d'autant que ceux que j'étais en train de lire allaient être terminés avant mon départ. J'avais en outre une petite idée pour un troisième que j'achèterais sur place à Santiago. Ce que je fis, aidé de notre guide, me procurant dans une élégante librairie du centre ville le très beau livre de Francisco Coloane, riche et envoûtant auteur découvert peu de temps auparavant, Tierra del Fuego, que je désirais débuter sur place, et en espagnol.

Quitte à reprendre des livres déjà lus, ce qui était loin de me rebuter, au contraire, - j'avais entrepris de relire depuis quelque temps tous les cours au Collège de France de Michel Foucault - mon choix se porta sur le premier et gros volume paru dans la collection du Livre de Poche de A la recherche du temps perdu. Ils se trouvaient tous sur le dernier niveau supérieur de l'une de mes nombreuses bibliothèques et semblaient me faire régulièrement un clin d'oeil avec leurs tranches jaunies. Ils avaient survécu par bonheur, comme d'autres,  à mes nombreux déménagements et je comptais bien "un jour" les reprendre en main.

Marcel Proust. Quel vieux souvenir ! Il faut remonter à mes années de lycée, à Condorcet, dans les années 1960. Je n'étais pas hélas un brillant élève, malgré mes efforts, mais déjà, outre les langues et la géographie, je m'étais plongé dans la lecture depuis quelques années,  poussé en ce sens par ma chère mère Alma, comme je l'ai raconté dans un manuscrit autobiographique non encore publié (mais que je compte bien éditer un jour, aidé de ma précieuse collaboratrice Solène !). Ne reculant devant aucun effort, puisant même, comme par contradiction, dans les auteurs réputés les plus difficiles d'accès, je décidai de m'aventurer dans les souvenirs de ce grand écrivain dont un jour tout s'illumina grâce à une fameuse madeleine.

Je tombai immédiatement sous le charme de ce style si fécond, si riche en détails, en descriptions dignes de celles d'un entomologiste, où l'auteur se remémorait le moindre souvenir. J'aimais l'accompagner dans son Combray, m'émerveiller devant les paysages qu'il décrivait à la manière d'un peintre ou d'un enlumineur. Je me délectais dans les croquis minutieux qu'il faisait des personnages qui l'entouraient. Bref, j'eus aussitôt un coup de foudre et me mis à lire sans discontinuer tous les autres tomes de cette Recherche. Ceci se passait en 1965, il y a donc aujourd'hui quarante neuf ans !

Cette fructueuse et enrichissante lecture me valut une anecdote que l'on retrouve dans ce manuscrit non publié. Je n'avais pas été capable, contrairement à mes copains de lycée, mais aussi à ma soeur de deux ans ma cadette, d'obtenir mon baccalauréat, pas plus à la sessions de juin qu'à celle de septembre ! Je vis donc l'un d'eux qui m'était cher, Patrice ce V., arriver un jour au sortir de son cours de français, dépité, lui qui était déjà en Maths Sup., et me dire avec désolation que leur professeur venait de leur donner un travail à faire pour dans huit jours sur... Proust et sa Recherche du temps perdu ! Il ignorait ma passion et mon engouement pour le grand écrivain. Je lui proposai aussitôt de traiter ce travail, qui m'enchantait, et lui remis "son" devoir la veille du jour prévu. Personne ne sut, à part lui et moi, qui en avait été l'auteur, mais je fus particulièrement flatté de la note qui lui fut attribuée !

Aujourd'hui j'ai déjà relu plus de la moitié du premier tome, Du côté de chez Swann. Le plaisir n'a pas varié d'un cran ; il a même augmenté dirai-je. Je ressens un plaisir immense, je me délecte, je m'enthousiasme toujours autant devant ce style unique, fécond, exubérant, foisonnant de détails, témoin d'une vie au début du XXe siècle, juste avant le drame de la Première Guerre. Fin d'une époque, début d'une nouvelle. Pourtant, en me promenant dans les rues de Combray, en allant du côte de Guermantes, ou de celui de Méséglise, j'ai l'impression que rien n'a changé et que tous ces délicats parfums flottent encore dans l'air...

samedi 29 novembre 2014

Retour des terres lointaines

Eh bien, voilà déjà une semaine que ce magnifique voyage a pris fin. Retour quasi direct, après une brève nuit  à l'hôtel à Santiago, depuis l'étonnante et émouvante Rapa Nui, la "grande terre", et non l'île de Pâques,  (ou encore Easter Island ), expressions que les habitants n'apprécient guère, pas plus que pascuans, s'estimant avant tout des Rapa Nui.
Vol de près de quatre heures trente entre Hanga Roa et Santiago, puis, le lendemain, à nouveau quatre heures entre la capitale chilienne et Sao Paulo, enfin presque onze heures pour regagner Paris. Et six heures de décalage horaire au total, les plus difficiles à rattraper quand on vole vers l'est !

Mais quel voyage, quelles merveilles, naturelles surtout ! Comment préférer le désert d'Atacama, avec ses paysages à couper le souffle (le Salar, le volcan Licancabur et son cône presque parfait, les geysers fumants du Tatio, à 4300m, dans le petit patin, par -8°), aux volcans enneigés de la région des lacs, à la paisible île de Chiloé, aux formidables étendues de la pampa patagonienne bordée à l'ouest par des massifs montagneux déchiquetés, scarifiée de fjords à l'eau turquoise dans lesquels d'immenses glaciers silencieux viennent se déverser, balayée par les vents du Pacifique tout proche, si violents qu'ils furent capables de soulever puis d'écraser à terre deux de nos compagnons ? Non, vraiment, tout est à la mesure de la grandeur, de la nature fière et sauvage de ce pays de plus de quatre milles kilomètres de long, dont je n'aurai pas vu la toute dernière extrémité australe, le cap Horn, me bornant à tremper ma main dans l'eau fraîche du détroit de Magellan, regardant sur l'autre rive la légendaire Terre de Feu.  Mais quel mythe déjà que ces premiers  confins !
Quant à Rapa Nui, cette île du bout du monde vint clore d'une façon magistrale ce périple, et les moues silencieuses des moais de basalte en partie redressés ne font qu'amplifier cette sensation étrange sur les raisons de leurs origines, en partie comprises à présent, et nous appeler à plus d'humilité quant à la destinée humaine.

dimanche 2 novembre 2014

País de los extremos, Chile y Rapa Nui.


Dentro de dos días, me despego par este país tan lejos, y esta isla aún mas lejos, el ombligo del mundo.
Pablo Neruda, Francisco Coloane, Luís Sepúlveda, Alejandro Jodorowski, Jared Diamond, Thor Heyerdahl, fueron unos de mis guías. ¡ Y que guías ! Gracias a ellos, he podido viajar y descubrir unas de las más importantes y maravillosas riquezas naturales de este país, tan como unos de sus habitantes.

Tuvo, sin embargo, un precursor, aunque no sé si alcanzó estas riberas del Pacífico, my abuelo Ildefonso, el padre de mi madre. Yo no le ho conocido porque murió cuando sus dos hijas eran jóvenes. Fue el primer gran viajador de nuestra familia, atravezando, al principio del siglo veinte, el Atlántico hasta América del sur para comprar pieles y venderlas en Francia. Ahora, me voy a seguir sus pasos…
… dentro de pocos días.

¡Hasta pronto !

mercredi 22 octobre 2014

Un génie de l'observation

"Il faut en effet, si une partie se meut, qu'une partie soit au repos"   in Le Mouvement des animaux.

"En outre, chez l'homme lui-même, les jambes et les bras se fléchissent en sens contraire : les bras en sens concave et les genoux vers l'extérieur. Et les quadrupèdes vivipares fléchissent leurs membres en sens contraire à la fois par rapport à l'homme et par rapport à eux-mêmes, car ils fléchissent les pattes antérieures en sens convexe et les pattes postérieures en sens concave"  in La Locomotion des animaux.

Il y a quelques mois, après l'avoir souvent vu cité en référence dans des textes, notamment - de mémoire -  ceux de Foucault, je me lançai dans la lecture du Timée de Platon. Texte d'accès difficile certes, mais qui fut tout de même une première révélation. Je découvris de quelles façons le Monde et surtout l'Univers ainsi que leurs origines pouvaient être appréhendés.

Comme bien souvent, un livre en suggérant un autre, je me dis qu'il me fallait poursuivre cette nouvelle quête, laquelle allait d'ailleurs dans le sens de mes propres interrogations, et ce depuis de nombreuses années, quant à nos origines, tant humaines et pré-humaines que cosmologiques. Aristote devint donc mon nouveau guide.

Au hasard des titres (quoique pas tout à fait car je ne voulais guère me lancer dans la lecture d'écrits trop complexes), j'optai en toute logique pour les Météorologiques, pour débuter. Ce fut une seconde révélation,  double même. Non seulement découvrir ce qu'un homme, un Ancien, comme on les nomme, pouvait écrire sur sa compréhension et sa représentation de la Terre au sein de l'Univers, mais aussi et surtout, m'extasier sur l'extraordinaire capacité d'observation de ce génie. Sa manière d'expliquer des phénomènes aussi divers que les étoiles filantes, les comètes, la pluie et la grêle, les arcs-en-ciel, les tremblements de terre est stupéfiante, même si elle peut nous paraître parfois fausse, voire dérisoire aujourd'hui. Mais il ne faut pas non plus perdre de vue que ces textes remontent à vingt-trois siècles...

Fort de cette première et stupéfiante immersion, je relevai les autres textes de ce genre que je pourrais appréhender. Il y eut ainsi Les Parties des animaux. La faculté d'observer d'Aristote confine alors au génie. On a l'impression que le regard du grand homme décortique chaque chose, chaque élément, même le plus infime, le plus insignifiant, en apparence du moins. Rien ne lui échappe, aucun détail, c'en est ahurissant. Cette fois, comme pour les deux ouvrages suivants d'où sont reprises les citations ci-dessus, leur  lecture m'apparut plus facile... ou alors m'y étais-je habitué !

Prochaine étape, mais après une pause pour bien laisser s'enraciner toutes ces passionnantes et riches informations, la lecture du Traité du ciel.

Mais, considérez modestement cette nouvelle recommandation, ce sage conseil, tellement revigorant, vivifiant, exaltant pour l'esprit et notre connaissance : lisez, lisez Aristote, ce génie de l'observation.


dimanche 12 octobre 2014

A A A

Pour Aparté Avant Aristote !
Et un quatrième A pour Automne.

Connaissez vous l'ordre exact des couleurs de l'arc en ciel ?
Enfants, notre chère mère, Alma, dès que l'une de ces belles oeuvres de Dame Nature apparaissait, n'avait de cesse de nous les répéter, et dans l'ordre : violet indigo bleu vert jaune orangé rouge, au point que ces sept coloris prirent vite la forme d'une ritournelle que je n'ai depuis jamais pu oublier.

Ce midi, déjeunant tranquillement dans la cuisine, je regardai vers le jardin et les grands arbres.
Et je fis cette curieuse constatation : il y avait des feuilles encore vertes, mais aussi d'autres qui commençaient légèrement à jaunir. Normal en ce début d'automne.
Je me souvins alors de la ritournelle, violet, indigo, etc. Et de réaliser, hasard ou facéties de la nature, que la séquence des couleurs des feuilles d'automne allait suivre exactement la même progression dans les teintes que celle de l'arc en ciel, vert, jaune, orangé, rouge.  Mais je ne me perdis pas en conjectures.

Regarder, observer, analyse, comprendre.
S'étonner aussi, s'émerveiller.

samedi 11 octobre 2014

Des mots pour le dire !

Silencieux ne veut pas dire inactif !
Il ne serait pas en effet souhaitable que ce blog devienne une contrainte. Non, il doit être un lieu de partage, et d'échange.
J'ai écrit qu'il était une bonne alternative entre des périodes de rédaction et de réflexion intense, celles de mes livres, et d'autres, plus calmes, ce qui ne veut pas dire dépourvues de cogitation ni d'activité intellectuelle, loin de là !
A propos de livre, le prochain, sur le Turkménistan, devrait sortir fin novembre, début décembre. Avis à mes lecteurs potentiels ! Pour le moment, j'en suis à l'une des phases sans doute les plus vivifiantes, celle au cours de laquelle s'établit un échange étroit et particulièrement riche avec ma collaboratrice. Les dernières "retouches " !
Puis, bientôt, un nouveau voyage qui m'emmènera bien loin, très loin. Un pays des extrêmes, comme j'aime à  le nommer, le Chili (avec une extension vers Rapa Nui, autrement dit l'île de Pâques). Extrêmes, car il me conduira depuis le nord et le désert d'Atacama jusqu'au grand sud avec la Patagonie et le détroit de Magellan... Ce voyage fera sans aucun doute l'objet d'un nouveau récit.

Pour lors, des journées aussi remplies de lectures et de découvertes.
Cinéma, avec ce film drôle, mais aussi plein de charme et de poésie, que je recommande (et   en plusavec des acteurs tous excellents) : Brèves de comptoir.
Autre plaisir, tout récent car datant d'hier soir, celui d'avoir revu, et pour la troisième fois en un peu plus de dix ans, l'excellent Quatuor  dans leur nouveau et dernier (car ils disent ensuite arrêter définitivement) spectacle Bouquet final. Comme à chaque fois, et dans une salle comble (Bouffes Parisiens), plus d'une heure trente ininterrompue de facéties musicales de haut niveau, incluant répertoire classique et moderne, avec des jeux de scène époustouflants et à mourir de rire. A ne pas manquer !
Mais  arrêtons là pour aujourd'hui.
Bientôt je vous parlerai d'un écrivain, philosophe, scientifique, observateur, et tout et tout, qui ne cesse de m'émerveiller, vieux de près de vingt-trois siècles, qui fut précepteur du grand Alexandre. Mais vous l'avez sans doute déjà reconnu...

Profitons encore un peu des derniers beaux rayons de soleil d'octobre !

lundi 22 septembre 2014

Réminiscences

Lorsqu'il me fut suggéré, il y a quelques semaines, de créer mon propre blog, j'acquiesçai bien évidemment à cette proposition originale à laquelle je n'aurai évidemment jamais songé. Les mots qui me furent d'ailleurs évoqués n'avaient pas été choisis au hasard, bien sûr : voyages, lectures écriture. Le "fauteur " (mais qu'il ne voit là, quand il se reconnaîtra, aucun reproche de ma part, bien au contraire) savait pertinemment ce qu'il faisait ! Toujours est-il que, à la fois par correction - celle de ne pas commencer par dire non, comme j'en ai si souvent l'habitude ! - mais aussi par curiosité, je me lançai dans cette curieuse et plutôt inhabituelle aventure. Car, se lancer dans un blog, oui, mais encore fallait-il être capable de l'alimenter, plus ou mois régulièrement. Et d'une façon intelligente, cohérente, évitant de faire du "remplissage" ou de parler, du moins écrire, pour ne rien dire. Un mois et demi plus tard et pas moins de treize billets publiés, force est de constater que je me suis pris au jeu. Non seulement j'en ressens un réel plaisir, au point que passé un certain délai mes doigts me démangent à nouveau. Quand ce n'est pas tout simplement mon cerveau qui, la nuit surtout, comme s'il avait besoin de ne pas rester inactif (mais l'est-il réellement avec moi !), se met allègrement à chercher des sujets (en général, il n'en manque guère !), allant même jusqu'à en faire une rédaction quasi complète. Je n'ai alors d'autre solution que de mettre devant mon ordinateur et laisser aller mes doigts agiles qui reproduisent in extenso le texte élaboré inconsciemment. Et c'est là où je voulais en arriver pour ce nouveau billet. Car j'ai peu à peu fini par prendre conscience de l'extraordinaire utilité de ce blog, je dirai même sa nécessité, presque sa raison d'être. Si l'on sait désormais que j'écris des livres (le sixième devrait sortir d'ici quelques semaines), le plaisir immense, oui, immense, mais aussi terriblement intense, que j'éprouve à les écrire, l'on sait moins que les périodes où je n'en écris pas me semblent plus vides (je veux dire au niveau de l'écriture). Et c'est là que le blog a acquis pour moi toute sa magie. Il devient une sorte d'alternative, il me permet de poursuivre l'écrit entre deux ouvrages, de coucher, non plus sur le papier, mais sur l'écran, ces innombrables pensées, réflexions, voire émotions, qui m'assaillent jour... et nuit ! Oui, ce blog innocemment ouvert est devenu une sorte de compagnon, mieux, une sorte de livre ouvert en permanence et que je remplis au fur et à mesure, au gré de mes humeurs, de mes envies, de mes passions. Livre de partage aussi, espérant qu'il plaira au lecteur anonyme, probablement curieux, et à qui je rend hommage. Pour clore, il m'est agréable de citer ces deux courts extraits du livre que j'ai terminé ce matin et qui m'a ravi à un point tel que je ne l'aurai jamais imaginé, celui de Paul Veyne.
Chaque matin, je me sens heureux devant mon ordinateur quand j'y travaille
Le plaisir de s'exprimer

samedi 13 septembre 2014

Et dans l'éternité je ne m'ennuierai pas

"Et dans l'éternité je ne m'ennuierai pas"
Quel optimisme, quelle lucidité !
L'homme qui a écrit cette phrase et en a fait le titre de son dernier livre s'appelle Paul Veyne. Il habite au pied du Mont Ventoux que d'aucuns savent combien ce mont m'attire et me fascine depuis mon adolescence. Il a 84 ans et sa "jeunesse" fait plaisir à voir. Disciple de Foucault (Michel), comme il le dit lui-même, l'on ne s'étonnera guère de m'être plongé dans ce livre dès que j'en eus connaissance. C'est par les notes, les fameuses notes en bas de page qui m'ont, chez tant d'auteurs, ouvert à de si nombreux domaines et découvertes, dans le cas présent celles au bas des ouvrages de Foucault, que j'appris son existence. Il fut - et en a le titre d'honoraire - professeur d'histoire romaine au Collège de France. Une toute récente émission sur France 5 me permit de le connaître davantage et je suis aussitôt tombé sous le charme de cet homme qui, mais je dois encore la vérifier, ne serait pas sans me rappeler un autre historien dont j'ai lu, depuis ma découverte de l'Asie centrale, de nombreux ouvrages, René Grousset (1885-1952). Je lui ai même dédié mon livre La Mongolie avec Bonheur et l'ai même offert au Musée Guimet dont il fut conservateur.
A lire la longue liste de ses publications, dont la célèbre Comment on écrit l'histoire. Essai d'épistémologie, il est clair comme évident que bon nombre d'entre eux feront partie de mes prochaines lectures dont, notamment, outre le précédent, L’Élégie érotique romaine. L'amour, la poésie et l'Occident. Tout un programme...

samedi 6 septembre 2014

Notre belle planète


Un voyage absolument extraordinaire !
Le hasard et ma curiosité m'ont fait tomber il y a quelques jours sur le site ci-dessous qui est absolument étonnant. Toutefois, les précisions un peu plus bas peuvent s'avérer utiles pour en profiter au maximum.

http://www.ustream.tv/channel/iss-hdev-payload

Une fois sur le site, qui ne devrait pas manquer de vous surprendre, deux écrans se trouvent l'un en dessous de l'autre. Le premier peut être soit noir, et vous comprendrez vite pourquoi une fois le message "Stand by" affiché. D'ailleurs, en dessous du second écran, un texte explicatif assez clair (en anglais) fournit un certain nombre d'explications. Donc, ne vous préoccupez pas de l'éventualité d'un écran noir... et soyez patients !
Le second écran vous donnera une vue très précise du "parcours", qui change régulièrement, et vous saisirez encore davantage le pourquoi de l'écran noir ! Vous remarquerez également les données techniques, telles que vitesse et altitude. Enfin, ne manquez pas d'utiliser la fonction "plein écran" pour profiter au maximum de ces voyages extraordinaires.
Au niveau du premier écran, lorsque vous voyez la station (amusez-vous à observer les ombres sur les panneaux, celles-ci évoluent...), cela veut dire que vous regardez "derrière" elle. Lorsque vous ne voyez que la courbure... et les paysages (si pas de nuages !), c'est que vous êtes à l'avant. Il existe parfois d'autres points de vue depuis l'ISS.
Je ne doute pas que vous serez subjugué tout autant que moi des splendeurs aériennes que vous aurez devant les yeux.
Bon vol !

lundi 1 septembre 2014

Un certain Aristote

J'ai souvent cité dans les livres le grand Alexandre. J'ai eu en effet la chance depuis 2009 de parcourir les terres lointaines qu'il découvrit au monde occidental, parvenant jusqu'en Inde, territoire qui bornait en quelque sorte le monde connu de l'époque. Plus d'une fois j'ai songé à cet infatigable et visionnaire conquérant, arpentant les étendues sauvages du Turkménistan, de l'Ouzbékistan (Maracanda, future Samarcande), longeant le mythique Oxus, les abords du Pamir, sans oublier bien sûr l'Egypte.
Ce que l'on sait  moins toutefois de ce héros devenu légendaire et qui mourut jeune, âgé seulement de 32 ans, c'est qu'il eut dans sa jeunesse, durant deux ans, un formidable précepteur en la personne d'Aristote.
J'ai déjà eu l'occasion de citer cet immense philosophe dans l'un de mes billets. Il y a quelque mois à peine, jamais je n'aurais imaginé me lancer dans la lecture de quelques uns de ses ouvrages, les présumant bien trop difficiles d'accès. Pourtant le Timée de Platon m'y invita et j'ai terminé hier soir le plus qu'étonnant Partie des animaux. Etonnnant, oh! oui, stupéfiant même !
Ecrit plus de trois siècles avant notre ère, sa description du monde animal, même si elle peut prêter à sourire parfois aujourd'hui du fait d'erreurs qu'il serait néanmoins bien injuste de reprocher à son auteur, est incroyablement riche. La quantité d'observations qu'Aristote a pu faire, lui-même, ou aidé d'acolytes, qu'en savons-nous vraiment, sans parler de ses quelques prédécesseurs, mais moins brillants que lui, la somme de détails, parfois les plus infimes, que celui-ci nous révèle du genre animal (sanguin ou non sanguin, ovipare ou vivipare, etc.) est absolument extraordinaire. Ses déductions logiques sur la raison de tel ou tel élément, telle ou telle fonction, le fait d'exprimer déjà, plus de vingt trois siècles avant nous, que la nature, intelligente, ne fait rien au hasard, que rien n'est superflu, "que la nature réalise le meilleur à partir de ce qui est possible", n'est pas sans nous interpeller et nous faire réfléchir. Plus d'une fois j'ai songé à cet autre grand génie, Charles Darwin.
Je n'en ai bien sûr pas fini avec ce grand penseur et d'autres livres m'attendent désormais, sur les animaux bien sûr, mais aussi sur le ciel (Traite du ciel), suite logique après les Météorologiques !

samedi 30 août 2014

La valse des continents (suite 2)

Pour faire suite à mon précédent billet sur La valse des continents, j'ai eu la bonne surprise, consultant les programmes de la semaine à venir, que la chaîne (Arte) allait diffuser (donc à partir du lundi 1er septembre 2014), la suite de cette très intéressante série, à savoir non seulement l'Amérique du nord, puis l'Amérique centrale et  l'Amérique du sud, mais également l'Afrique. Nous aurons ainsi fait un tour complet de notre planète.
Depuis, je l'avoue, je regarde d'une manière un peu différente la jolie mappemonde, avec relief, qui trône sur mon bureau !

jeudi 28 août 2014

La valse des continents (suite 1)

Bonjour ! Dans mon précédent billet j'évoquais une émission particulièrement remarquable diffusée sur Arte. En fait, surprise hier soir, en découvrant qu'il y en avait eu d'autres. J'avais déjà eu le plaisir de visionner à nouveau celle de lundi avec mon petit-fil de 9 ans qui, lui aussi, aidé de mes explications, avait beaucoup apprécié. Hier jeudi, le sujet traitait cette fois des origines de l'Asie. Tout aussi passionnant et je dirais même exceptionnel. J'ai complété dans la soirée par celle de mardi qui traitait de l'Europe aujourd'hui. Ce soir ce sera l'Asie aujourd'hui. Il ne me reste plus que celle de mercredi traitant de l'Océanie. L'Afrique comme le continent américain ne semblent, pour le moment, ne pas avoir été traités. Manque d'informations suffisantes ? Budget de réalisation ? Nous verrons bien, ayant à l'oeil les prochains programmes !
Pour ceux qui souhaiteraient aller plus loin, je ne puis que conseiller de visionner les vidéos des cours de Barbara Romanowicz au Collège de France (site www.college-de-france.fr   rubrique Physique et chimie) et de ses passionnants enseignements sous le titre Physique de l'intérieur de la terre (sur trois années depuis 2011). Ils permettent, même si parfois d'un abord difficile, de beaucoup mieux comprendre le pourquoi de ces mouvements tectoniques qui ont façonné depuis 500 millions d'années notre Terre... et la façonnent toujours.

mardi 26 août 2014

La valse des continents

Changeons un peu de décor !
Hier, en fin d'après-midi (18h55), excellent reportage sur Arte. Lorsque mon magazine de télévision préféré signale, par son code, une émission, même en pleine journée, avec l'équivalent de deux étoiles, je tache de ne pas la manquer, ou alors de la regarder en différé. En ce sens, le mode Replay (Arte+7, mais limité dans le temps) ou, mieux, le site gratuit Captvty (qui permet de garder le programme définitivement) sont de véritables aubaines.
Mais revenons à cette émission proprement dite que je m'empressai d'ailleurs de recommander à la mère de mon premier petit-fils âgé de neuf ans et déjà bien curieux. Sous le joli titre de La valse des continents il traitait de la constitution progressive de l'Europe, en remontant les temps géologiques jusqu'à environ quatre cents millions d'années en arrière. A ce propos, il peut être intéressant et complémentaire à ce documentaire d'aller consulter quelques cartes de notre terre dans les temps très anciens (quoique, car ne remontant pas beaucoup au-delà de cinq cent millions d'années), et en tapant sur votre moteur de recherche "paleomaps".

La physionomie de notre planète et l'évolution progressive des continents tels qu'ils nous apparaissent aujourd'hui a, on s'en doute, énormément changé. Le documentaire permet, d'une façon claire, didactique et intelligente, de comprendre comment s'est formé notre continent européen. Les nombreux sites que l'on nous emmène visiter et parcourir (dont d'étonnants et inattendus en France !) sont filmés d'une manière souvent très poétique et accompagnés de musiques non moins évocatrices. Le final, au Gronergrat, au-dessus de Zermatt, avec une vue sur le Mont-Rose et bien évidemment le Cervin (ou Matterhorn) est de toute beauté et ne fit que confirmer ce que je disais encore récemment à la mère du petit-fils évoqué plus haut quand elle s'interrogeait sur la raison de la blancheur du sommet du mont Ventoux dans le Vaucluse : oui, les Alpes sont bien dues, ça ont le sait, à la collision de l'Afrique avec notre vieux continent, mais aussi que ces  masses dont les sommets altiers (certains dépassant les 4000 mètres) proviennent du fond de la mer, à plus de 3000 mètres de profondeur. Le blanc du Ventoux est donc dû à des fonds marins emplis de coquillages !

dimanche 24 août 2014

Ovide, Métamorphoses (suite)

nihil est toto, quod perstet, in orbe. cuncta fluunt, omnisque vagans
formatur imago. (Met. 15, 177f)


"Dans l'univers entier, il n'est rien qui dure. Tout s'écoule, et les êtres ne revêtent qu'une forme fugitive."
Traduction Joseph Chamonard  Garnier Flammarion

Ovide, ah toujours Ovide et ses sublimes Métamorphoses !
Et cet autre extrait :
"Déjà le jour à demi écoulé avait raccourci les ombres des objets et le soleil était à égale distance des deux points qui bornent sa course"

Restons encore un peu dans cette période gréco-latine de mes lectures actuelles. Débutée il y a un an environ avec l'envie de lire les Commentaires de Jules César (en fait La guerre des Gaules), je fus à ce point conquis que je poursuivis aussitôt avec les Annales de Tacite puis, presque dans la foulée (car l'introduction du livre que j'avais en main ainsi que les notes en bas de pages y faisaient souvent référence), avec Tite-Live et Salluste (dans la belle édition de la Pléïade).
Ceci ne me suffit pas ! J'eus envie d'aller découvrir Suétone et sa Vie des douze Césars. Des plus excitante ! Je recommande fortement ! Mais il me fallait, c'était la moindre des choses, considérer également les auteurs grecs ! Platon avec le Timée : difficile, mais subjugué ! Aristote : difficile aussi mais non moins subjugué ! Celui qui fut tout de même précepteur du futur Alexandre le Grand avait déjà une vue (même si erronée en bien de cas mais ne lui jetons en aucun cas la pierre !!) stupéfiante des phénomènes de la nature.
Je conviens que ce genre de lectures ne peut pas forcément être accepté trop jeune. Sans doute l'âge auquel je suis arrivé aujourd'hui, le large et vaste horizon acquis depuis une trentaine d'années au travers de lectures diverses et variées, m'ont-ils permis de me retrouver là aujourd'hui, ne cessant de reculer les bornes de mes fascinante découvertes.

mercredi 20 août 2014

Ovide, Métamorphoses

"Là se tenait aussi le Printemps, la tête ceinte d'une couronne de fleurs ; là, l'Eté, nu, portant une guirlande d'épis ; là, l'Automne barbouillé du jus des grappes foulées, et l'Hiver de glace, à la chevelure blanche en désordre".
Comme je remercie l'une de mes trois valaisannes de m'avoir recommandé, conseillé, je ne sais plus en quel endroit du terrible désert du Karakoum, de lire ce livre magnifique  Les Métamorphoses d'Ovide, poète latin (- 43, +17 ou 18). Chaque fois que je reprends ce long poème, ce n'est que pour m'émerveiller devant ses descriptions bucoliques, sourire aux aventures de ces héros des temps lointains, replonger dans les récits merveilleux des débuts du monde. Lecture bénéfique, revigorante, générant l'enthousiasme et la joie de vivre, procurant une sorte de gaîté intérieure.
Comme l'écrivit jadis Montaigne : "Le premier goust que j'eus aux livre, il me vint du plaisir des fables de la Métamorphose d'Ovide".

lundi 18 août 2014

Le magnifique Valais (suite)


Etrange mais non moins positive sensation depuis mon retour du Valais.
Bien qu'ayant visité ou parcouru 66 pays à ce jour, Suisse incluse, jamais je ne me suis lassé de découvrir ces paysages splendides, surtout mes préférés, là où le minéral règne en maître. Ni même de revenir en des lieux déjà arpentés, sans jamais, ô grand jamais, me senti blasé.
Quelques mois plus tôt, je découvrais le Turkménistan, pays plus que déconcertant. Bientôt je traverserai l'Atlantique, pour gagner les côtes du Pacifique, parcourant du nord au sud le Chili, poursuivant vers la mythique Île de Pâques...
Pour autant, je ne parviens pas, et heureusement, à me détacher de ce coin de Suisse, ce Valais envoûtant, cette trouée faite par le Rhône, encadrée de hauts massifs où l'on distingue encore les restes des neiges hivernales. Et, comme pour tous les autres pays que j'ai découverts, il n'est pas un instant, de jour comme de nuit, où je me remémore ces décors grandioses, ces alpages qui se continuent, cherchant à accrocher le ciel, par de gigantesques pierriers, quand ce ne sont pas pics, dents, cimes altières, crêtes dentelées,  fiers sommets.
Oui, quelle étrange sensation que je me plais à voir perdurer.

samedi 16 août 2014

Le Grand Saint Bernard

Paris sous le soleil !
Retour sur la capitale avec en cette matinée un soleil généreux, ce qui avait quelque peu manqué pour les dernières heures valaisannes !
Pourtant, notre dernière journée avec la montée au col du Grand Saint Bernard fut exceptionnelle. En voiture au début bien sûr, avec une chauffeure émérite !, puis en faisant une petite ascension qui  nous a tout de même amené jusqu'à près de 2700 mètres, suivant des sentes escarpées bordées de magnifique petites gentianes d'un bleu très profond, gravissant des rochers, des éboulis et marchant dans le neige de névés d'un blanc éclatant. De là-haut, la vue sur le col et les deux versants, suisse et italien, était à couper le souffle avec des nuages blancs qui léchaient et s'accrochaient pour certains aux cimes déchiquetées qui dépassaient largement les 3500 mètres, frisant même pour certains sommets les 4000 mètres. Ce fut une première pour ma dernière fille qui prit goût, quel bonheur pour son père, à la "presque" haute montagne !
Nos efforts furent récompensés par un copieux déjeuner dans un jolie auberge-refuge tout en bois côté italien du col, en bordure d'un joli lac couleur émeraude.
Que le Valais est magnifique !
Merci à mes "Trois Suisses", compagnes de mes voyage lointains en Asie centrale (Pamir, Turkménistan, en attendant les prochains !), et dont vous pouvez retrouver toutes nos étonnantes aventures dans mes livres (voir site calamasol).
Pour le Turkménistan, l'ouvrage devrait sortir fin septembre/début octobre.

mercredi 13 août 2014

Magnifique Valais

Magnifique Valais, entre pluie et soleil ! Découverte du lac de barrage de Moiry au-dessus de Sierre, avec ses étonnantes eaux turquoises, encadré de nuages qui léchaient les montages déchiquetées, de Genève et de son jet d'eau qui atteignait ce jour-là près de 140 mètres de haut, des eaux chaudes (30°) des bains de Lavey avec se nombreuses piscines en plein air et parfois sous la pluie !
Et pour terminer ce court séjour, montée aujourd'hui, sous un soleil généreux, vers le col de Grand Saint Bernard avec déjeuner dans une petite auberge sur le versant italien !
Ah oui, qu'il es beau ce Valais ! A découvrir sans modération !

jeudi 7 août 2014

Fin de séjour

La fin de notre beau séjour en enclave des Papes approche. Demain chacun poursuivra ses vacances méridionales et je remonterai, de mon côté, vers les belles vallées alpines, celle de Chamonix puis du Valais, en Suisse.
Suétone, Aristote et depuis hier Ovide (Métamorphoses) continuent de m'accompagner; que ce soit au bord de la piscine ou sous les frondaisons des platanes ou du tilleul... !

mercredi 6 août 2014

Bienvenue !

Bonjour et bienvenue sur le blog de Bernard Lugaz principalement consacré à mes publications, mes voyages, mes centres d'intérêts majeurs, dont la lecture (avec mes conseils de livres à lire).
N'hésitez donc pas, concernant mes voyages, et les photos que j'ai pu en faire, à aller découvrir, dans un premier temps, mon site  www.calamasol.fr
En cette première semaine d'août, nous sommes tous réunis, enfants et petits-enfants, dans un superbe mas au milieu des vignes et des lavandes, à Valréas, enclave papale du Vaucluse en Drôme, avec vue, au loin, sur le mont Ventoux !