lundi 22 septembre 2014

Réminiscences

Lorsqu'il me fut suggéré, il y a quelques semaines, de créer mon propre blog, j'acquiesçai bien évidemment à cette proposition originale à laquelle je n'aurai évidemment jamais songé. Les mots qui me furent d'ailleurs évoqués n'avaient pas été choisis au hasard, bien sûr : voyages, lectures écriture. Le "fauteur " (mais qu'il ne voit là, quand il se reconnaîtra, aucun reproche de ma part, bien au contraire) savait pertinemment ce qu'il faisait ! Toujours est-il que, à la fois par correction - celle de ne pas commencer par dire non, comme j'en ai si souvent l'habitude ! - mais aussi par curiosité, je me lançai dans cette curieuse et plutôt inhabituelle aventure. Car, se lancer dans un blog, oui, mais encore fallait-il être capable de l'alimenter, plus ou mois régulièrement. Et d'une façon intelligente, cohérente, évitant de faire du "remplissage" ou de parler, du moins écrire, pour ne rien dire. Un mois et demi plus tard et pas moins de treize billets publiés, force est de constater que je me suis pris au jeu. Non seulement j'en ressens un réel plaisir, au point que passé un certain délai mes doigts me démangent à nouveau. Quand ce n'est pas tout simplement mon cerveau qui, la nuit surtout, comme s'il avait besoin de ne pas rester inactif (mais l'est-il réellement avec moi !), se met allègrement à chercher des sujets (en général, il n'en manque guère !), allant même jusqu'à en faire une rédaction quasi complète. Je n'ai alors d'autre solution que de mettre devant mon ordinateur et laisser aller mes doigts agiles qui reproduisent in extenso le texte élaboré inconsciemment. Et c'est là où je voulais en arriver pour ce nouveau billet. Car j'ai peu à peu fini par prendre conscience de l'extraordinaire utilité de ce blog, je dirai même sa nécessité, presque sa raison d'être. Si l'on sait désormais que j'écris des livres (le sixième devrait sortir d'ici quelques semaines), le plaisir immense, oui, immense, mais aussi terriblement intense, que j'éprouve à les écrire, l'on sait moins que les périodes où je n'en écris pas me semblent plus vides (je veux dire au niveau de l'écriture). Et c'est là que le blog a acquis pour moi toute sa magie. Il devient une sorte d'alternative, il me permet de poursuivre l'écrit entre deux ouvrages, de coucher, non plus sur le papier, mais sur l'écran, ces innombrables pensées, réflexions, voire émotions, qui m'assaillent jour... et nuit ! Oui, ce blog innocemment ouvert est devenu une sorte de compagnon, mieux, une sorte de livre ouvert en permanence et que je remplis au fur et à mesure, au gré de mes humeurs, de mes envies, de mes passions. Livre de partage aussi, espérant qu'il plaira au lecteur anonyme, probablement curieux, et à qui je rend hommage. Pour clore, il m'est agréable de citer ces deux courts extraits du livre que j'ai terminé ce matin et qui m'a ravi à un point tel que je ne l'aurai jamais imaginé, celui de Paul Veyne.
Chaque matin, je me sens heureux devant mon ordinateur quand j'y travaille
Le plaisir de s'exprimer

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