Balzac, bien
sûr !
Cela fait plus de
cinquante ans que je côtoie cet écrivain exceptionnel et fécond.
En 1965, alors en
seconde C au lycée Condorcet à Paris, mon professeur de français (mais aussi de
latin !), Jean-Marie Pény, que j’ai évoqué dans le livre Appetitus noscendi (calamasol, 2016),
nous avait « imposé » de lire puis de commenter Le Père Goriot. Quelle épreuve, malgré l’aide ô combien patiente de
mon père ! J’en gardai un amer souvenir. Mais il y eut pire quand il
fallut me lancer dans cet autre ouvrage, La
recherche de l’absolu. Je croyais, bien naïvement et plutôt inculte, qu’il
s’agissait là d’un livre de philosophie ! Mais je fis bien vite
volte-face, découvrant qu’il ne s’agissait nullement de cela, et en poursuivis
la lecture avec passion. Déjà un signe ! Le troisième ouvrage inscrit dans
la liste du docte professeur ne fit que confirmer à mes yeux la sagesse de ses
choix : La peau de chagrin me ravit tout autant.
Les années
passèrent. J’abandonnai pour un temps le grand romancier, l’oubliant presque,
avant de le (re)découvrir au début des années 2000.
Aujourd’hui, ses
livres constituent presque un rayon entier de ma « blubliothèque » – soit
près de trente ouvrages se serrant les uns contre les autres. Et je sais que
c’est loin d’être fini.
Je ne vais pas
entreprendre ici un long éloge de Balzac. D’autres que moi, et bien plus
compétents, l’ont déjà fait. Ce que je
souhaite pourtant mentionner, alors que ma quête de nouveaux romans de ce monstre
de l’écriture devient chaque fois plus difficile (Séraphita est quasiment introuvable en librairie), c’est que ce
natif de Tours, mort à cinquante ans à peine, a également écrit moult
nouvelles. Et celles-ci sont exceptionnelles ! En effet, on y trouve en
condensé tout le génie du grand homme. Que certaines fassent une dizaine de
pages tout au plus, peu importe, la jouissance du lecteur est à son comble.
Comme si l’auteur avait réussi ce tour de force de rassembler en de courts
récits non seulement ses idées majeures mais aussi, et surtout, de nous offrir
les plus belles pages de sa prose incomparable au style foisonnant, flamboyant
et au vocabulaire immensément riche.
Oui, outre ses
romans, il faut lire les Nouvelles de ce grand Honoré de Balzac,
qu’on les trouve rassemblées sous un seul volume ou à la suite d’un titre plus
connu. Si vous êtes un fervent admirateur de cet écrivain hors norme, ces
« petites » histoires ne pourront que vous ravir.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire