samedi 20 octobre 2018

Honoré de…


Balzac, bien sûr !
Cela fait plus de cinquante ans que je côtoie cet écrivain exceptionnel et fécond.
En 1965, alors en seconde C au lycée Condorcet à Paris, mon professeur de français (mais aussi de latin !), Jean-Marie Pény, que j’ai évoqué dans le livre Appetitus noscendi (calamasol, 2016), nous avait « imposé » de lire puis de commenter Le Père Goriot. Quelle épreuve, malgré l’aide ô combien patiente de mon père ! J’en gardai un amer souvenir. Mais il y eut pire quand il fallut me lancer dans cet autre ouvrage, La recherche de l’absolu. Je croyais, bien naïvement et plutôt inculte, qu’il s’agissait là d’un livre de philosophie ! Mais je fis bien vite volte-face, découvrant qu’il ne s’agissait nullement de cela, et en poursuivis la lecture avec passion. Déjà un signe ! Le troisième ouvrage inscrit dans la liste du docte professeur ne fit que confirmer à mes yeux la sagesse de ses choix : La peau de chagrin me ravit tout autant.
Les années passèrent. J’abandonnai pour un temps le grand romancier, l’oubliant presque, avant de le (re)découvrir au début des années 2000.
Aujourd’hui, ses livres constituent presque un rayon entier de ma « blubliothèque » – soit près de trente ouvrages se serrant les uns contre les autres. Et je sais que c’est loin d’être fini.

Je ne vais pas entreprendre ici un long éloge de Balzac. D’autres que moi, et bien plus compétents, l’ont déjà fait. Ce que je souhaite pourtant mentionner, alors que ma quête de nouveaux romans de ce monstre de l’écriture devient chaque fois plus difficile (Séraphita est quasiment introuvable en librairie), c’est que ce natif de Tours, mort à cinquante ans à peine, a également écrit moult nouvelles. Et celles-ci sont exceptionnelles ! En effet, on y trouve en condensé tout le génie du grand homme. Que certaines fassent une dizaine de pages tout au plus, peu importe, la jouissance du lecteur est à son comble. Comme si l’auteur avait réussi ce tour de force de rassembler en de courts récits non seulement ses idées majeures mais aussi, et surtout, de nous offrir les plus belles pages de sa prose incomparable au style foisonnant, flamboyant et au vocabulaire immensément riche.

Oui, outre ses romans, il faut lire les Nouvelles de ce grand Honoré de Balzac, qu’on les trouve rassemblées sous un seul volume ou à la suite d’un titre plus connu. Si vous êtes un fervent admirateur de cet écrivain hors norme, ces « petites » histoires ne pourront que vous ravir.

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