Voilà bientôt
vingt ans que je connais le Québec, y allant plus ou moins régulièrement,
suivant en ce sens les destinées universitaires de mes filles (voir à ce propos
mon billet du 3 juillet 2015). J’avais peu à peu réussi à en connaître les
principaux sites incontournables (à l’exception du grand nord bien sûr) que
j’avais tous appréciés en hiver ou en été selon les périodes où je m’y rendais.
J’étais à chaque fois tombé sous le charme de cette nature vaste, presque sans
fin, aussi belle sous la neige que sous les chauds rayons du soleil de la belle
saison. Les villes, grandes ou petites, également, tout comme ces petits villages
collés le long des routes, avec leurs fermes colorées immanquablement flanquées
de leurs silos à céréales.
Mais il me
manquait encore une région, et non des moindres, classée systématiquement trois
étoiles dans les guides, et que je n’avais toujours pas découverte, la
Gaspésie, cette longue et large péninsule dont la superficie équivaut à celle
de la Belgique. Elle est bordée au nord par le Saint-Laurent, de plus en plus
large, au sud par la Baie des Chaleurs (qui s’ouvre sur l’immense golfe du
Saint-Laurent) ainsi dénommée par Jacques Cartier en raison de la brume qui la
recouvrait et qu’il pensait due, par erreur, à la chaleur de l’eau. Et c’est sur l’initiative
et l’invite de ma quatrième fille que je m’envolai mi-juillet pour un nouveau
séjour d’une dizaine de jours vers la ville de Québec où elle réside. Aussi, ce
billet sera-t-il principalement une suggestion de circuit tel qu’elle a su le
préparer, avec goût et intelligence, s’évertuant à limiter le nombre de
kilomètres journaliers de façon à nous permettre de savourer tranquillement les
endroits qu’elle avait identifiés sur la carte ou qu’on lui avait recommandés.
D'autant qu’elle avait déjà eue l’occasion d’en voir une partie l’année précédente
en compagnie de quelques amies de la faculté dont l’une était précisément
originaire d’une des bourgades par où nous allions passer, Carleton.
Alors, si le cœur
vous en dit, suivez-moi ou plutôt, suivez nous !
Un circuit en
Gaspésie
Il faut considérer
un minimum de 8 jours au départ de la ville de Québec. Le tour de la Gaspésie,
que nous avons fait en débutant par la côte sud (du moins après avoir remonté
le fleuve jusqu’à Rimouski, puis obliqué à Sainte-Flavie pour traverser la
péninsule, longeant le lac Matapédia puis la rivière éponyme jusqu’à la
frontière avec la province du Nouveau-Brunswick), remontant ensuite par la côte
nord après le Cap-des-Rosiers, représente en effet un circuit d’un peu plus de
deux milles kilomètres. En ce sens, les deux plus longues étapes (en majorité
sur la Transcanadienne 20, autoroute à quatre voies, gratuite, limitée à cent
kilomètre/heure maximum) sont d’un peu plus de trois cent kilomètres chacune.
La ville de Rimouski peut être considérée de ce fait comme le point de départ du « grand tour » et que nous avons
préféré, tant l’un que l’autre, faire dans ce sens plutôt que dans l’autre
(côte nord puis côte sud).
Avant d’arriver à cette
ville, du nom de la rivière au bord de laquelle elle s’est établie, la visite
de notre premier parc national, celui de Bic, situé à quinze kilomètres en
amont, faisait partie de notre programme et nous avions même prévu d’y
déjeuner. Il convient d’y entrer, venant de l’ouest, par le « Chemin de la
Mer », puis d’en ressortir au niveau du secteur « Rivière-du-Sud-Ouest ».
Par une randonnée dans un joli sentier en forêt de deux heures environ, on
atteint le pic Champlain, falaise quasi verticale appartenant aux plissements
appalachiens, d’où l’on a une vue sur 180 degrés sur le Saint-Laurent – dont
l’estuaire mesure désormais plus de trente kilomètres de large ! – et les presqu'îles du parc. Reprenant la voiture, une courte escale à la pointe des
Épinettes peut permettre, si l’on a de la chance, d’apercevoir des
phoques ! Le décor, minéral et marin à souhait, est sublime. Enfin, la
route de sortie offre d’autres panoramas non moins splendides. Ce parc est à ne
pas manquer !
Rimouski, une
belle ville comme première étape. La balade sur la promenade le long du
Saint-Laurent en fin de journée puis au
coucher du soleil après un agréable repas dans l’un des nombreux restaurants
jalonnant la rue principale est de toute beauté. À marée basse, des rochers
semblables à de gros galets polis et
arrondis se découvrent et paraissent comme posés délicatement sur un tapis
d’herbes vertes aux longues tiges que la marée haute cache à la vue. Ne pas
manquer de monter sur la petite terrasse où est installé un curieux marégraphe
et de jouir d’une vue magnifique. Il nous a été dit au retour que le magazine National Geographic avait classé en
cinquième rang au monde les couchers de soleil de Rimouski !
Poursuivant depuis
Sainte-Flavie la route 132, le paysage change subitement car nous avons quitté
le grand fleuve. Ce sera la traversée des Monts Notre-Dame, longue chaîne qui coupe
d’est en ouest la Gaspésie (à ce propos il convient de préciser que ce mot
vient de Gaspé qui tire son nom du terme micmac « gespeg » signifiant
« fin des terres »), royaume de la forêt, de la nature sauvage, des
rivières et des torrents, riche en animaux de toute sorte, ours et orignaux y
compris, sans oublier les saumons signalés dans pratiquement toutes les
rivières que nous avons traversées ! Un court arrêt permet d’admirer le lac
Matapédia, longue échancrure au milieu d’une épaisse forêt, puis de longer la rivière
émissaire qui se jette dans le tout début de la Baie des Chaleurs. À mi-chemin
environ, sur la droite de la route, un fort joli pont couvert en bois, peint de
rouge vif extérieurement, permet de la
traverser. La jolie route longe ensuite cette baie, au début sorte de marécage
peu profond puis qui s’ouvre progressivement au-delà de la ville de la province
voisine, Campbellton.
Carleton, au pied
du Mont Saint-Joseph qui culmine à 555 mètres, est de toute beauté. Une longue
et étroite bande de terre, à l’extrémité de laquelle est érigé un joli petite
phare en bois peint de rouge et de blanc, permet d’avoir une vue générale sur
cette petite station balnéaire, le mont qui la domine, et le barachois, cette
sorte de lagune-marais séparée de la mer par une étroite frange sablonneuse,
souvent un paradis et un refuge pour les innombrables oiseaux. Si le temps le
permet, et surtout depuis le sommet du mont que l’on peut atteindre en voiture
(parking gratuit le soir pour cette vue unique !), on peut apercevoir
l’île aux Hérons. Ma fille avait réservé une chambre dans un chalet absolument
splendide, tout en bois, juste sous le mont. Depuis la magnifique terrasse,
assis confortablement dans une jolie balancelle, la vue « imprenable »
était à couper le souffle (et là je ne parle pas de la violente tempête qui,
quelques années auparavant, avait couché ou déraciné une grande quantité
d’arbres ; mais le chalet avait tenu !). Un Aibnb particulièrement
sympa !. De même la microbrasserie Le Naufrageur est une halte bien
agréable en fin de journée !
Étape suivante,
Percé, l’une des deux extrémités de la péninsule gaspésienne. Si le trajet peut paraître long en nombre de kilomètres,
il est largement compensé, pour peu que le soleil brille et que la brume
souvent présente ne masque pas le paysage, par des décors sublimes, la 132
longeant la mer la plupart de temps. Les teintes dominantes sont le bleu de la
mer et du ciel, le vert des prairies, et le blanc ou le rouge, voire le jaune
ou l’ocre des jolies fermes au bord de la route. Les plages de sable grossier
ou de galets sont souvent entrecoupées par des falaises rocheuses aux nuances
brique surprenantes où viennent se nicher de nombreux oiseaux, principalement
des mouettes, des goélands, des plongeons et surtout beaucoup de cormorans. Ne
pas manquer de faire un arrêt pour suivre le sentier pédestre menant à la
Pointe-aux-Corbeaux (court et facile). Avant d’arriver à Hope, sur la commune
de Paspébiac-est, se diriger vers la mer, se garer, puis suivre le balisage.
L’approche puis
l’arrivée à Percé est et restera inoubliable. La photo du fameux rocher percé,
trou béant sous une falaise verticale, île qui ferme la baie côté nord est
visible dans tous les guides et sur tous les sites. Cette île, tout comme celle
de Bonaventure et la petite station balnéaire valent à elles seules un voyage
au Québec ! Ma fille m’avait prévenu bien avant le départ, me disant avoir
trouvé « LE » gîte le plus exceptionnel. Et elle ne s’était pas
trompée. Imaginez un cap (le cap Blanc, du fait de la couleur de la roche car
ailleurs elle est plutôt rouge orangé). Celui-ci ferme la baie côté sud. Le
Gîte de Capitaine, superbe maison de plain-pied, comme posée sur la pelouse
d’un vert cru, domine, séparée par une haie d’arbustes et de fleurs, une
seconde pelouse qui se termine presque directement sur une falaise à pic. La
chambre retenue avec insistance, dite du commandant, donnait sur les pelouses
et l’intégralité de la baie. En face de nous, au-delà des flots bleus, le
rocher percé, prolongé de son aiguille ! Il nous fut impossible de fermer
les rideaux cette nuit-là ! Daria et Urs, couple originaire de Lucerne en
Suisse, nous accueillirent avec chaleur et moult explications. L’apéritif
vespéral que nous prîmes tous les deux ce soir-là, confortablement assis dans
de gros fauteuils en bois, face à la baie et au rocher, bien vêtus car la
fraîcheur se fit rapidement sentir, restera marqué à tout jamais dans nos
mémoires. Gîte du Capitaine 10 chemin du Belvédère, Percé. Excellents petits
déjeuners maison préparés par Daria. Pour dîner : La Vieille Usine à
L’Anse-à-Beaufils, à moins de dix kilomètres avant d’arriver à Percé. Joli
petit port, et de très bons fruits de mer. Pensez à déguster la « guédille
au homard », succulent sandwich au homard frais !
L’arrivée de la
brume !
Nous fûmes réveillés en pleine nuit par un
gros orage et de nombreux éclairs qui s’abattirent sur la région. Le matin,
espérant jouir à nouveau de la vue, la brume, un brouillard épais et très dense,
enveloppait tout. On ne voyait même plus
les pelouses. Notre projet de croisière pour nous approcher du rocher percé
puis gagner ensuite l’île Bonaventure, y débarquer et en faire le tour afin
d’admirer l’imposante colonie de fous de Bassan semblait bien compromise. Même
l’ascension, en voiture, du Mont Sainte-Anne, pour appréhender la totalité du
site, fut impossible. Il ne restait qu’à espérer de meilleures conditions
météorologiques pour le lendemain.
Mais les jours
suivants, ce ne fut qu’un jeu du chat et de la souris entre le soleil et cette
brume, apparemment assez fréquente dans cette région. La raison est due au fait
que la température de la mer, même en été, ne dépasse pas quatre degrés, alors
que sur la terre celle-ci peut atteindre dans la journée les trente degrés,
d’où cet effet de condensation subite et imprévisible.
Le gîte de la
veille n’étant plus disponible, nous avons dû déménager pour un autre gîte en
ville, en fait une jolie petite demeure près de l’église, entourée d’élégantes
prairies bien vertes. Gîte La Rêvasse 16 rue Saint Michel, Percé. Ne pas
manquer, par beau temps, d’accéder au Mont Sainte-Anne et de voir également la
Grotte.
Le surlendemain la
brume était encore présente mais finit par se lever. Heureusement, car c’eut
été fort dommage vu le programme que nous avions prévu. Après un copieux
petit-déjeuner préparé par notre aimable hôtesse, nous prîmes la route en
direction de Gaspé, ville administrative et commerciale sans grand intérêt. Néanmoins, la route côtière depuis
Percé est particulièrement pittoresque et offre de beaux points de vue depuis
les nombreuses plages où abondent les bois flottés. Une fois la ville passée, celle-ci
se poursuit, toute aussi touristique, et
s’ouvre sur de splendides panoramas. Elle longe la partie septentrionale de la
baie de Gaspé et permet de gagner le parc national Forillon qui mérite absolument
le détour. Sa partie sud-est, en direction du cap Gaspé, est payante (tout
comme le parc de Bic cité plus haut et le parc de la Gaspésie que nous évoquerons
ultérieurement). Le soleil continuait de briller chaleureusement et teintait de
façon majestueuse les eaux de la baie. Des vues plongeantes donnaient sur des
plages désertes encadrées de falaises où des conifères parvenaient à
s’accrocher fermement au mépris de la gravité. Une fois le véhicule garé sur le
tout dernier parking, une marche sur un sentier dominant les eaux scintillantes
puis se poursuivant dans la forêt, soit un total de huit kilomètres
aller-retour (environ trois heures), permet d’atteindre « le Bout du
Monde », promontoire en plein vent à 95 mètres au-dessus des flots où est
érigé un joli phare en bois peint en rouge et blanc. Le vent, souvent frais,
voire froid, y souffle en permanence, mais ce lieu de pique-nique est vraiment
extraordinaire. Ne pas manquer de prendre le petit chemin en contrebas à gauche
du phare qui donne accès à un belvédère littéralement suspendu dans le vide et
d’où la vue est à couper le souffle. On y voit quantité d’oiseaux et de phoques
batifolant dans les eaux agitées.
De retour au
parking, après avoir eu la chance de voir un paisible et corpulent porc-épic se
délectant avec nonchalance des feuilles tendres d’un arbuste, nous reprîmes la
voiture pour gagner le secteur nord du parc de façon à accéder au cap Bon-Ami
d’où les vues sur la mer et les imposantes falaises sont une fois encore des
plus extraordinaires. Enfin, revenant sur nos pas, notre journée se termina par
notre nouvelle étape, toute aussi ahurissante que les précédentes puisque une
nuit avait été retenue dans le Motel du
Haut Phare, au Cap-des-Rosiers, 1334 route 132 (bons dîners sur place,
tout comme les copieux petits déjeuners). Haut puisque avec ses trente-sept mètres c’est le plus élevé de
tout la Canada. Une fois encore, la vue depuis la chambre qui donnait sur la
baie et le cap Bon-Ami restera un souvenir marquant. Davantage même le
lendemain matin lorsque des bancs de brumes masquaient de temps à autre la
baie, donnant au panorama un aspect étrange. Le phare disparaissait lui aussi
dans les écharpes de brouillard puis réapparaissait sous les rayons d’un soleil
déjà haut.
Ce fut ensuite la
route côtière, toujours la fameuse 132. Nous fîmes un bref retour en arrière
dans le parc pour aller admirer la Chute, jolie cascade en pleine forêt que
l’on atteint par un sentier facile et ce
fut en nous y rendant que nous eûmes l’énorme surprise de voir un ours brun
traverser paisiblement la chaussée ! Cette 132 longeait d’assez près la
mer et parfois nous nous arrêtions pour admirer la côte où de véritables vagues
figées de roches, inclinées, aux étonnantes couleurs grise, beige, rouge
disparaissaient dans les flots. Des pêcheurs venaient y remonter avec leurs
cannes à lancer de beaux maquereaux qui finiraient grillés sur leurs barbecues.
Au fond des baies se nichaient de petits villages, parfois de plus grosses
bourgades, de part et d’autre d’une rivière qui descendait de la montagne. Des
plages de sable gris, aux estrans toujours jonchés de bois flottés, donnaient à
ce paysage un aspect quelque peu mélancolique, davantage encore lorsque la
brume réapparaissait. De spectaculaires falaises venaient parfois tomber à pic
dans le vaste estuaire dont la côte nord demeurait encore invisible. La route
semblait bien petite et étroite dans ce paysage grandiose. Oui, la côte nord de
la Gaspésie est bien différente de celle du sud.
Nouvelle étape peu
après Sainte-Anne-des-Monts, au Cap-Chat, où un nouveau gîte qui dominait la
mer nous attendait. Gîte de l’Arc-en-Ciel, 39 rue Notre-Dame. Mais la vue sur
la mer, depuis notre chambre ou de la belle terrasse, restait masquée par la
brume ce soir-là tout comme le lendemain matin. Ceci n’entama toutefois pas notre
bonne humeur, encore moins lors de notre excellent dîner au restaurant Valmont,
10 rue Notre-Dame est, où je me délectais d’une délicieuse poutine aux
crevettes de Matane, accompagnée d’une bonne bière pression de micro
brasserie !
Le retour
s’annonçait peu à peu. Mais auparavant, une visite dans un nouveau parc était
prévue au programme, avec deux jolies et courtes randonnées. Depuis
Sainte-Anne-des-Monts, la route 299 traverse la péninsule en direction de New
Richmond. Au bout d’une quarantaine de kilomètres environ, bifurquer sur la
gauche et, après avoir acquis le droit d’entrée, prendre la route 16. À partir
de ce point, du moins en suivant le guide visiteur remis à l’accueil,
possibilité de faire au moins deux belles randonnées. La première, assez courte
(2,5 kms et 95 mètres de dénivelé) permet d’atteindre le très beau lac des
Américains, au centre d’un vaste cirque de montagne où se trouvait jadis un
glacier. C’est en cet endroit que tombe le plus de neige en hiver au Québec, plus de huit mètres !
La seconde, plus longue et formant une boucle (4,5 kms et 155 mètres de
dénivelé) mène jusqu’au sommet du mont Ernest-Laforce. Jolie balade en forêt,
le plus souvent découverte et, dit-on, royaume des orignaux. Mais, vu la
fréquentation touristique en été, ceux-ci restent prudemment cachés !
Retour sur nos pas
en direction, toujours par la jolie route côtière, vers notre dernière étape,
Pointe-au-Père, peu avant Rimouski. Notre dernier gîte, tout aussi bien situé
que les précédents, donnait directement sur la plage. La marée était basse et
nous sommes longuement restés au chaud soleil de la fin d’après-midi, assis sur
des rochers, avant que de nouveaux bancs de brume ne viennent masquer
épisodiquement la côte et le large, nous empêchant de distinguer à l’œil nu la
rive opposée du fleuve. Mais nous eûmes la surprise de voir quelques phoques
s’égayer dans l’eau ainsi que l’ami de notre hôte, Gabriel, faire ses premiers
essais de paddle, bien protégé des eaux glacées par sa combinaison. Gîte de la
Pointe, 1046 rue du Phare, Rimouski. Pour dîner, se rendre à Sainte-Luce,
quelques kilomètres en amont, via la Route des Navigateurs. L’Anse aux Coques,
face à la mer, avec son large de choix de plats avec des fruits de mer tout
frais !
Le lendemain
matin, une fois chassées les dernières écharpes de brume, le soleil nous
accompagna généreusement sur notre route en direction de Québec, riches l’un et
l’autre de souvenirs durables, de saveurs inoubliables, et amoureux passionnés
de cette si belle Gaspésie !